Quel poisson manger en période de régime ? Faut-il éviter les poissons gras ? Quels autres critères observer pour sa santé ? On vous guide.
Poisson gras ou maigre, quelle différence ?
Tous les nutritionnistes l’affirment : gras ou maigres, tous les poissons sont bons pour qui surveille son poids. Les plus gras des poissons, comme le saumon, l’anguille ou le hareng, sont injustement stigmatisés du point de vue calorique. Avec en moyenne 200 kcal/100 g, ils sont moins gras que la plus maigre des viandes !
Les professionnels de la pêche, comme Pavillon France, vous le diront : pour choisir un poisson, plusieurs critères sont à considérer. L’apport nutritionnel a certes son importance. Cependant, l’attention du consommateur doit aussi se porter sur l’impact environnemental de la pêche. Il faut en outre éviter les espèces qui risquent d’être contaminées par la pollution. De fait, certains poissons peuvent être consommés régulièrement, d’autres occasionnellement.
Poissons gras ou maigres, attention à la surpêche !
Si votre préférence va aux poissons maigres, vous n’avez que l’embarras du choix. La plupart des poissons blancs sont maigres. Le cabillaud, le colin, le lieu, le merlan, la limande et la sole contiennent très peu de lipides, soit 100 kcal/100 g. Excellente source de protéines, ces espèces sont aussi généreusement dotées en vitamine D, essentielle à l’assimilation du calcium. L’idéal est toutefois d’alterner avec les poissons gras. Le thon, le saumon, le maquereau et la sardine sont riches en oméga 3, et donc essentiels à l’équilibre cardiovasculaire.
Toutefois, l’impact de la surpêche sur notre alimentation est une donnée qui ne peut pas être passée sous silence. Bien qu’illégales, certaines techniques de pêche, comme le DCP, ou dispositif de concentration de poissons, aggrave la situation. La pêche INN, illicite non déclarée et non réglementée, se pratique essentiellement en haute mer, où certaines espèces sont aujourd’hui menacées, voire sur les zones côtières où les contrôles sont moindres. Parmi les poissons les plus impactés, on peut citer le thon rouge d’Atlantique, certains cabillauds, le haddock, l’anguille d’Europe, mais aussi l’espadon, l’anchois et le requin. On vous conseillera donc de raréfier ces espèces dans vos menus.
Attention aux espèces polluées !
Le risque de retrouver dans l’organisme de certaines espèces des métaux lourds issus de déchets humains est réel. Il s’agit d’un constat particulièrement prégnant en Atlantique Nord. En effet, le mercure s’accumule dans la chaine alimentaire et peut affecter le système nerveux humain. Parmi les poissons les plus sains, on peut citer les gadidés : le merlan, certains cabillauds, le lieu jaune, le lieu noir, le merlu ou encore l’églefin. La seiche et l’encornet sont également sans reproches. Parmi les coquillages, on retrouve les huitres, les moules et les coquilles Saint-Jacques. On peut également citer les palourdes et autres pétoncles. Tous ces coquillages sont sans risque pour la santé.
Les espèces les plus contaminées sont le thon rouge d’Atlantique, le marlin, l’espadon et le maquereau roi. Le thon albacore, essentiellement pêché dans le Pacifique, est moins impacté. La sardine et le maquereau peuvent présenter des traces d’arsenic.
En somme, on conseille de manger du poisson deux fois par semaine pour un régime. Il est important d’alterner les gras et les maigres, et d’éviter les espèces bio-accumulatrices ou menacées par la surpêche. L’idéal est de varier les espèces, mais également leur provenance.